Floriculture varoise : GIEE Fleurs coupées hors-sol

Les GIEE, une solution pour les horticulteurs confrontés à des impasses techniques environnementales

Parmi les modèles de fonctionnement collectifs, les GIEE (Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental) se caractérisent par leur facilité de mise en place et la reconnaissance des efforts des agriculteurs qui s’engagent dans cette démarche.

Soumis aux évolutions rapides et importantes de la réglementation, surtout en matière de protection de l’environnement et des personnes, les horticulteurs doivent faire évoluer leurs pratiques en tenant compte de nouvelles contraintes et se retrouvent devant des impasses techniques difficile à lever puisque sans solution alternative adaptée connue.

C’est le cas des producteurs de fleurettes d’hiver (anémones et renoncules) du bassin hyérois qui font face à une problématique majeure : la gestion de l’eau. En effet, quatre des six aires d’alimentation de captage varoises et une zone vulnérable aux nitrates se situent dans cette région fortement urbanisée.

Horticulture Var controle

L’enjeu pour la profession horticole est donc très important : les producteurs sont dans l’obligation de raisonner leurs pratiques de fertilisation sans pour autant mettre en péril le rendement et la qualité de leurs fleurs.

Si les cultures extensives de plantes pérennes, comme celle de la pivoine, permettent aisément de limiter les apports d’engrais minéraux, les cultures pratiquées en hors-sol, de manière intensive, sont beaucoup plus sensibles à la diminution des apports azotés et leurs effluents sont donc chargés en azote.

Si la mise en place de circuits de récupération des eaux de drainage et de réintégration de ces eaux dans le système d’arrosage ne présente pas de frein technique majeur à leur mise en œuvre, ce sont bien les risques sanitaires encourus par les cultures qui font obstacle à cette technique.

Car un autre effet de ce mode de culture est que bien qu’il permette de s’affranchir des désinfections de sol polluantes (à base de fumigants) et répétitives, aucun système ne permet pour l’instant d’éliminer les pathogènes présents dans le substrat dès le début de la culture ou d’éviter simplement leur diffusion à tout la surface cultivée.

Une dizaine de producteurs accompagnés par Philaflor s’est mobilisée pour répondre à ces différents enjeux. Pour porter cette initiative, un dossier de demande de reconnaissance en GIEE, intitulé « FLEURS COUPEES HORS-SOL : Optimiser leur Fertilisation, mieux Gérer les Effluents Culturaux et Lutter contre les Pathogènes », a été déposé en 2020. La reconnaissance du groupement a eu lieu la même année. Et depuis, Florisud est chargée de l’animation et de la coordination du projet, mais également de la capitalisation et de la diffusion des résultats.

Floriculture varoise Développement