Vie du réseau : Un GIEE en fleurettes varoises

Un GIEE en fleurettes varoises Vie du réseau
02 mars 2021

La filière horticole varoise travaille depuis plusieurs années à améliorer la rentabilité des outils et des exploitations, ainsi que les conditions de travail et l'impact environnemental des modes de culture.


Les producteurs varois s'unissent pour faire évoluer les modes de culture des fleurs emblématiques du département.

 

La filière horticole varoise a de longue date mis en place des actions collectives en faveur du développement des systèmes de culture afin d'étudier et d'améliorer la rentabilité des outils et des exploitations, les conditions de travail et l'impact environnemental notamment.

Bénéficiant de l'appui, le conseil et l'accompagnement des structures professionnelles locales, les actions mises en place s'inscrivent dans une démarche commune de pérennisation de la filière et prennent actuellement d'autant plus de sens que la solidarité des acteurs a montré son importance et sa réactivité face aux épreuves.

Vers un GIEE anémones, renoncules

Les exploitations horticoles sont dans une impasse technique et réglementaire qui ne leur permet plus de garantir la salubrité de leurs outils de production et donc leur rentabilité.

De ce constat est né le GIEE « Fleurs coupées Hors-sol ». Les objectifs de ce projet sont donc autant de nature économique (économies d’eau et d’engrais, baisse des coûts…), que de nature environnementale (diminution et raisonnement des fertilisations, recyclage des effluents…) ou encore de nature sociale (respect de la charte de bon voisinage, pérennisation des emplois…).

Qu’est-ce qu’un GIEE ?

Les GIEE sont des Groupements d’Intérêt Economique et Environnemental.

 

 

Cette reconnaissance permet d’accompagner les producteurs dans cette démarche pour acquérir la maitrise technique suffisante sur les problématiques travaillées telles que l’ajustement de la fertilisation ou les techniques de désinfection par exemple. L’intérêt du groupement réside également dans le partage de conseils et d’expériences.

L'organisation de la filière

Une réflexion collective sur ce sujet est menée depuis longtemps dans la filière horticole, comme en témoignent les demandes d’essais faites par les horticulteurs à leur structure d’expérimentation, le SCRADH. Ici encore, l’ensemble de la filière s’unit pour travailler collectivement et de façon concertée sur de nouvelles méthodes de production, répondant à des problématiques d’actualité, qui soient économiquement viables, tout en préservant la santé des salariés et en limitant les impacts sur l’environnement. Ce projet marque donc la volonté au sein de la filière horticole, de mettre en œuvre une transition agroécologique collective.

Les partenaires impliqués :

Dix producteurs d’anémones et renoncules, motivés, ont spontanément demandé à participer au projet et formé un collectif. Même si chaque horticulteur a ses propres raisons de s’impliquer, s’agissant d’un travail d’équipe, il s’intègre au projet quels que soient sa technicité, la taille de son exploitation ou les espèces cultivées.

Chacun participe à la dynamique par son engagement à la réflexion et dans les réalisations.

Ce collectif de producteurs est accompagné par le groupement de producteurs Philaflor, qui porte ce GIEE et se charge du transfert des connaissances issues de l’expérimentation vers les entreprises.

En effet, une étroite collaborations entre ce collectif et le SCRADH (centre d’expérimentation en horticulture) permet un bénéfice mutuel puisque les résultats pourront être interprétés au regard de l’expérience de chaque partenaire – en station ou en entreprise.

Hyères Hortipole, association qui regroupe 10 structures professionnelles membres de l’amont et de l’aval de la filière horticole, travaillent au quotidien avec Philaflor dans un rôle d’animation et de coordination.

AgroDIAGNOSTIC s’est également associé à ce projet. C’est un laboratoire de diagnostic du végétal associé à un bureau d’expertise en suivi sanitaire et biomécanique des végétaux.

Il permet ici l’évaluation scientifique des techniques qui seront mises en place.

Le partage et l’évaluation commune des approches individuelles mises en place sont essentiels au fonctionnement du collectif. Des réunions servent à favoriser les synergies et de privilégier les échanges entre professionnels.